Pourquoi est-ce si difficile pour un jeune de s'orienter ?
- M.O.I · Elise Guéret
- 22 mai 2020
- 2 min de lecture

Un parcours du combattant, une vraie course d’orientation
Parce que notre société, avec surement les meilleures intentions du monde, leur demande de choisir leur avenir pour : « réussir », « avoir une bonne situation », « éviter le chômage et les voies de garage », « s’intégrer », « ne pas rester sans rien faire », etc. Je vous laisse rajouter à la liste des pour ce à quoi vous pensez.
Et sous prétexte de répondre à ces « pour » dictés par notre monde économique, par nos inquiétudes d’adulte, la période de l’orientation commence dès la 3ème et devient un vrai parcours du combattant, une vraie course d’orientation !!!
Une course en plusieurs étapes dont le maître mot est CHOISIR
En troisième, à 14-15 ans, le premier choix porte sur le type de poursuite d'études : générale, technologique, professionnelle, longue, courte.
En seconde, à 15-16 ans, un deuxième choix pour 3 options à prendre pour la première.
En première, à 16-17 ans, un troisième choix pour laquelle de ces 3 options (qu’ils ont parfois mis du temps à choisir) il faut éliminer pour la terminale.
Et en terminale, à 17-18, en quatrième choix ils doivent savoir quel professionel ils vont être plus tard.
Finalement, de 15 à 18 ans, nous imposons à nos enfants de mener une réflexion que nous même adultes, avons du mal à avoir pour notre propre vie professionnelle !
Vous me direz, la vie est faite de choix, donc autant les habituer tôt !
Un développement cérébral insuffisamment développé pour choisir
Mais difficile de choisir quand l’enfant n’a pas terminé son développement cérébral, et notamment dans cette région du cortex préfrontal spécialement dédiée au contrôle de ses émotions, des raisonnements complexes et des choix.
C’est un peu comme si les adolescents devaient se diriger dans un univers noir et inconnu, sans lampe de poche pour s’éclairer. Comment les aides alors à trouver leur chemin ?
Nous, les adultes, qui possédons cette lampe, pouvons éclairer leur chemin. Reste à savoir si le chemin que nous leur proposons en tant que parent leur convient.
Inconsciemment, nous allons éclairer le chemin qui nous semble le mieux pour eux, celui vers lequel nous pensons qu’il sera en sécurité et pourra s’épanouir.
Mais lui avons-nous demandé si ce chemin lui convient au moment où il devrait l’emprunter ?
Instinctivement, nous voulons son bonheur à tout prix et pensons que nous seuls avons les bonnes idées pour lui.
Nous sommes-nous interrogés, nous parents, sur l’idée que ce que nous pensons être bon pour lui est différent de ce à quoi il aspire ?
Leur apprendre à se connecter à sa boussole intérieure
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